Activité St-Valentin Aaron+Louve

Activité St. Valentin

Aaah, la St. Valentin… Louve aurait très certainement oublié cette fête si tous les élèves n’avaient pas passé leur semaine à en parler. Entre les philtres d’amour, les idées cadeaux, les demandes de rendez-vous, Louve avait difficilement supporté toutes ces mielleries parce que c’est exactement ce qu’elle détestait. Dans la semaine, elle avait même esquivé quelques propositions de gâteaux et liquides à l’allure douteuse.

Aujourd’hui, elle avait naïvement pensé qu’elle allait pouvoir lire son livre en paix dans la Grande Salle. Même à l’écart, loin des élèves, il lui était impossible de se concentrer. Elle leva le nez de son bouquin pour observer les lieux sans réellement être intéressée.

– On a fait un gâteau au chocolat, tu veux ? On en fait passer à tout le monde.

Deux jeunes filles, de sixième ou cinquième année dans la maison de Gryffondor s’étaient approchées de Louve avec un sourire aux lèvres. L’un d’elle, avait un visage parfaitement innocent et mangeait un morceau que la Française jugea être le même gâteau. Encore une fois, Louve fit preuve de naïveté et pourtant, cela arrivait très rarement. Seulement, elle ne résistait pas face au chocolat et ces deux filles n’avaient aucune raison de lui tendre un piège. Elle se leva, prit un bout de gâteau et son livre de l’autre main. Prenant la direction de sa salle commune, elle lisait son livre en marchant et en mangeant.

En arrivant dans la salle commune, elle avait terminé son gâteau et rangea son livre dans son sac. Lorsqu’elle leva les yeux, Louve se sentit étrangement bizarre, puis elle remarqua le préfet de sa maison. Un sourire inhabituel vint prendre place sur son doux visage et de sa démarche aérienne, elle s’approcha de lui. Louve s’assit à côté du Serpentard et se colla à lui. Elle papillonna des yeux.

– Je ne savais pas que tu jouais aux jeux vidéo. On n’a pas encore eu le temps de se présenter, je m’appelle Louve. Tu es bien Aaron, c’est ça ?

La jeune femme balança ses cheveux en arrière et se mordit légèrement la lèvre du bas.

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Lorsqu’il posa ses yeux bleus sur elle, Louve se sentit complètement charmée. Ses cheveux noirs qui tombaient sur son visage lui donnaient horriblement envie d’y passer ses mains. Seulement, elle fut déçue de sa réaction, ce n’était pas celle qu’elle attendait de sa par. Il tenta même de s’éloigner d’elle et quand il se leva, elle fit de même.

Avec une moue boudeuse, mais complètement adorable, elle se rapprocha à nouveau de lui, les yeux rêveurs. Elle attrapa la cravate du jeune homme et le tira vers elle pour combler l’espace qui les séparait.

— Aaron... Je sais que tu mens, on est ensemble en potion et on a pas d’examen qui arrive...

Elle approcha son visage de lui, son nez frôla le sien. Elle passa sa langue sur ses lèvres.

— Tu sais qu’on pourrait faire autre chose... Tout ce que tu veux... S’il te plaît...

Ronronna-t-elle avec un sourire charmeur aux lèvres. Avec ses doigts fins, elle commença doucement à desserrer la cravate du jeune homme.

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Si Louve n’avait pas été sous l’emprise du philtre d’amour, cela aurait fait très longtemps qu’elle serait partie, vexée à cause des nombreux refus d’Aaron. En vérité, dans son état habituel, elle n’aurait pas déjà fait toutes ses avances. Elle aimait charmer, mais la plupart du temps c’était pour manipuler, sinon, c’était les hommes qui venaient vers elle... et qu’elle rejetait. Aaron pouvait presque se sentir honoré d’attirer l’attention de Louve.

La Française mit une main contre sa hanche et pencha légèrement sa tête sur le côté.

— Lexie ? Elle fit mine de réfléchir. Je ne la connais pas. Et puis... Un sourire en coin apparut sur son visage. Si tu étais vraiment en couple, tu ferais la St.Valentin avec elle... tu ne crois pas, Aaron ?

Elle voulut s’approcher encore plus de lui, mais ce dernier attrapa sa main pour s’éloigner. Pourtant, elle était certaine qu’il avait failli se laisser tenter par ses charmes. Le philtre d’amour était bien trop fort, Louve était déterminée à obtenir ce qu’elle voulait. C’est-à-dire, Aaron.

La jeune femme commençait à avoir chaud, le philtre d’amour lui faisait tourner la tête. Elle enleva sa cape et son pull qu’elle jeta sur le fauteuil puis poussa ses cheveux en arrière. Son regard se tourna à nouveau vers Aaron qui essayait de fuir la situation. Louve n’en avait pas encore terminé. Comme il se gardait à distance, elle en profita et elle le coinça contre un mur.

D’une main, elle caressa la nuque du jeune homme et l’autre était posé sur son torse. Reprenant son visage charmeur, elle combla les derniers centimètres qui les séparaient pour définitivement se coller à lui.

— Tu sais ce que je pense Aaron ? Elle pinça ses lèvres entre elles avant de reprendre. Que tu te cherches des excuses... et puis... il n’y a personne ici. Qui saura ? Ce sera un secret entre toi et moi, je te promets.

Sur ces mots, à l’aide de sa main qui caressait déjà la nuque du jeune homme, elle approcha la tête de ce dernier vers elle et se mit sur la pointe des pieds pour ce surélevé. Profitant des doutes de son collègue de maison, elle déposa ses lèvres sur les siennes et l’embrassa avec passion.

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La Française était satisfaite et surtout pas déçue. Finalement, Aaron avait enfin cédé à ses avances. Louve ne lui avait peut-être pas laissé le choix de s’en aller, mais il ne l’avait pas repoussé non plus... Loin de là, puisque le baiser s’intensifia. Elle le rendit plus langoureux et commença à déboutonner d’une main la chemise de son collègue de maison et de l’autre elle s’agrippait à ses cheveux avec plus de force. Plus elle l’embrassait, plus sa tête lui tournait, sans toujours savoir pourquoi.

Lorsqu’ils arrêtèrent, elle en était presque essoufflée, son rythme cardiaque avait accéléré et ses joues avaient inhabituellement rougi. Pas par la gêne, mais plutôt par les événements, la chaleur et la passion. La jeune femme stoppa ses gestes et de toute façon Aaron lui en obligeait puisqu’il la tenait et elle fronça légèrement les sourcils. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi, soudainement, il s’insultait. À quoi aurait-il dû penser ? Son incompréhension ne fit que grandir quand il l’interpella. Quel était le rapport avec la nourriture ? Cela lui importait peu de comprendre, elle voulait continuer de jouer avec sa proie qui se montrait agréablement docile.

— Mmh... Je ne sais pas, peut-être que je te répondrais si tu enlèves ta chemise.

Par provocation, elle s’écarta d’un pas de son collègue de maison et elle planta son regard dans celui d’Aaron. Avec un sourire charmeur, elle dénoua sa propre cravate et commença doucement à enlever le premier bouton de sa chemise.

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Louve arrêta de déboutonner sa chemise lorsqu’elle arriva au troisième bouton. Il était assez haut pour ne pas tout dévoiler, mais assez bas pour donner envie de s’y aventurer. Elle s’était arrêtée puisqu’elle trouvait ça injuste qu’il ne fasse pas de même. Il fallait que ce soit donnant-donnant. Elle s’approcha à nouveau de lui, mais il reprit la parole. Elle pencha légèrement sa tête sur le côté. Oui, elle connaissait l’Amortencia et même son antidote. Cependant, étant elle-même manipulée par le philtre d’amour, elle ne comprenait pas les propos d’Aaron, elle ne sentait pas concernée par ce cas, pensant réellement ressentir ces sentiments pour son collègue de maison.

Avec une moue boudeuse, elle le laissa la couvrir avec sa cape et décida, pour une fois depuis le début de cette conversation, de l’écouter et donc de le suivre jusqu’à la salle de potion. La Française n’était tout de même pas résignée à le lâcher. Avec sa main droite, elle attrapa le bras gauche d’Aaron et elle se colla à lui. Elle ronronna de plaisir et posa sa tête sur l’épaule du jeune homme.

S’il voulait passer inaperçu c’était raté. Déjà parce que Louve était rarement invisible lorsqu’elle traversait les couloirs, mais là elle était au bras d’Aaron, potentiellement en couple, avec sa chemise déboutonnée. Elle croisa même la meilleure amie de Morgana, mais la Française était trop occupée à observer son collègue de maison.

En entrant dans la salle de potion, la pièce était vide et toujours aussi sombre.

— Tu sais que les dortoirs ça me convenait très bien... Aaron. Dit-elle d’une voix charmeuse, sans lâcher le bras du jeune homme.

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Louve n’aimait pas la réponse d’Aaron. Ce n’était pas ce qu'elle voulait entendre. Elle s’éloigna légèrement de lui et souffla d’agacement. Il n’arrêtait pas de retarder leur moment. Cet ami pouvait très bien se débrouiller tout seul, non ? Avec une moue boudeuse, Louve monta néanmoins ses manches de chemise et attacha ses cheveux en queue de cheval.

– D’accord...  Murmura-t-elle. Mais après, c’est moi qui décide.

Elle embrassa la commissure des lèvres du jeune homme, puis se retourna. Il avait de la chance, Louve s’y connaissait très bien en potion, mais il était compliqué de se concentrer avec son collègue de maison juste à côté d’elle, dont elle était éperdument (faussement) amoureuse. Mais comme elle n’avait pas envie de le décevoir et qu’elle avait envie de passer à autre chose, elle était forcée de faire preuve de réflexion. Le mieux était sûrement de travailler à deux, de lui parler.

– Mmh... Il me faut de l’écorce de wiggentree, de l’huile de ricin et de l’extrait de Ravegourde.  

En passant à côté d’Aaron, elle lui effleura le torse de ses doigts fins, puis continua sa route jusqu’aux armoires. Elle posa les ingrédients sur la table, à côté du chaudron chaud, mais vide. Elle lança un Aguamenti puis se tourna vers son collègue de maison.  

– Tu pourrais enlever ça pendant ce temps, non ?   Ronronna-t-elle en désignant la chemise.

L’eau commença à bouillir. Elle ajouta quatre poignées d’écorces de wiggentree jusqu’à ce que la potion devienne verte. Elle remua ensuite dans le sens inverse des aiguilles d’une montre afin qu’elle devienne bleue. D’un coup d’œil, elle remarqua que le Serpentard avait toujours sa chemise. Elle lui fit un clin d’oeil, sourire aux lèvres, puis revint sur sa potion qui était maintenant rose. Elle la remua de nouveau et devint orange. Après avoir secoué la fiole remplie d’huile de ricin, elle l’ajouta dans la potion et elle redevint verte. Puis en remuant à nouveau, elle prit une teinte bleue. N’importe quelle personne qui ne connaissait que très peu les potions serait perdue et aurait l’impression que cela tourne en rond. Elle répéta l’opération une fois que la potion devint rose, remua et cela devint orange.  

– Encore un peu d’huile...   Elle ajouta l’huile tout en regardant Aaron.

Lui faisait-il confiance quant à la préparation de cette potion qu’elle faisait de tête ? Maintenant que la boisson était turquoise, elle remua dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et la potion prit une teinte violette. Encore un peu d’huile et elle passa un rouge. Puis à l'orange et au jaune à cause des écorces de wiggentree. De nouveau rouge, Louve ajouta un ingrédient qu’elle n’avait pas encore mis, l’extrait de Ravegourde. Cela passa au vert, puis en remuant, le liquide devint bleu, puis rose, puis orange et avec six poignées d’écorce elle vira au jaune.

La Française laissa la potion chauffer et lorsqu’elle devint rose, elle l’enleva du feu et fit couler le contenu dans une fiole. L’antidote était fin prêt. Elle ferma le récipient avec un bouchon et le donna à Aaron.  

– Voilà, maintenant tu veux bien m’embrasser ? Demanda-t-elle avec un sourire en coin.

Louve détacha sa queue de cheval, secoua sa tête avec grâce pour remettre ses cheveux en ordre, puis elle se colla au torse de son collègue de maison.

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Finalement, Louve ne regrettait pas d’avoir aidé Aaron. Le voir sourire ne fit que la charmer encore plus que ce qu’elle était déjà… Et pourtant, c’était compliqué. Elle se sentait incroyablement légère, comme si elle flottait sur un petit nuage en compagnie du jeune homme. Et cela, malgré sa tête qui ne cessait de tournait depuis de longues minutes déjà. En fait, depuis qu’elle était entrée dans la salle commune.

Elle ferma les yeux, profitant des caresses qu’il lui faisait et se blottit contre son torse, soupirant d’aise, le sourire aux lèvres. Avec des étoiles dans les yeux, elle releva le regard vers lui et se laissa embrasser avec plaisir… Enfin, lorsqu’elle sentit un liquide entrer dans sa bouche, elle voulut se reculer, mais il la tenait bien trop fort. Elle fut alors contrainte de boire la potion qu’elle venait tout juste de préparer. Son corps était tendu, elle se sentait trahie et en colère contre lui, elle lui avait fait confiance et…

Il s’éloigna d’elle. La Française lui jeta un regard noir, puis soudain, son regard se fit vide et elle porta la main à son crâne. Elle recula lentement et s’accrocha à la table derrière elle avec sa main de libre. Elle se sentit fiévreuse, comme si elle avait picolé toute la soirée et qu’elle s’était réveillée avec la gueule de bois. En quelques secondes, tous les événements récents lui revinrent en mémoire. Son arrivée dans la salle commune, ses techniques de séduction avec Aaron, les baisers échangés avec ce dernier, ses habits… Elle déglutit et referma rapidement les boutons de sa chemise puis se cacha à l’aide de sa cape en croisant les bras sous sa poitrine.

Cela n’arrivait pratiquement jamais, c’était beaucoup trop rare pour qu’elle sache se contrôler et savoir quoi faire, mais Louve était mal à l’aise. Elle avait envie de se cacher dans la Cabane Interdite et ne plus jamais y ressortir. La gêne la possédait et semblait ne pas vouloir partir. Elle avait honte et détestait perdre le contrôle d’elle-même. Et le pire dans tout cela… C’était que l’Amortentia était un des philtres d’amour les plus puissants. Tout ce qui s’était passé avec Aaron lui paraissait vrai. Les émotions, les sentiments, les sensations… Tout était gravé dans sa mémoire et... sur elle. Elle sentait encore les lèvres d’Aaron sur les siennes, mais aussi ses mains sur son corps. Elle était troublée. Tellement troublée qu’elle s’en demandait si le jeune homme lui plaisait réellement, alors que jamais auparavant elle ne s’était réellement intéressée à quelqu’un. Est-ce que c’étaient les conséquences du philtre d’amour qui agissaient encore très légèrement ? Ou est-ce que c’était sincère ?

Cela faisait quelques minutes déjà, que Louve était silencieuse, et si Aaron n’avait toujours rien dit non plus, alors ce silence était pesant. Elle n’avait toujours pas regardé son collègue de maison, elle avait gardé les yeux rivés vers ses pieds. Des dizaines et dizaines de questions traversées son esprit déjà embrumés par les effets de la potion. Elle se tenait toujours à la table, en fait, elle se mit même dos à Aaron pour esquiver ses yeux bleus. Elle posa ses mains sur le meuble et reprenait avec difficulté sa respiration. Est-ce qu’elle faisait une crise d’angoisse ? La Française était perdue, c’était la première fois que ça lui arrivait, comment devait-elle réagir avec elle-même ? Et ce mal de crâne qui ne voulait pas partir... Elle soupira d’agacement, en colère contre elle-même et les élèves de Gryffondor. Les deux jeunes filles allaient très certainement passer un sale quart d’heure lorsqu’elle les retrouvera. Elle ouvrit la bouche pour pester contre Aaron pour avoir profité d’elle dans cet état… Mais elle la referma rapidement. Cela serait mentir, dès qu’il eut compris, il avait arrêté de l’embrasser. La jeune femme contracta ses poings.

Non vraiment, cette situation lui était insupportable, elle ne se reconnaissait même plus.

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Dans son ancienne école, à Beauxbâtons, Louve avait entendu parler d’une fille qui, pour se calmait, comptait dans sa tête, ou bien se racontait une histoire. Les poings toujours serrés, la jeune femme ferma les yeux et silencieusement, elle compta dans le désordre. De cette manière, elle était presque forcée à réfléchir pour ne pas le faire dans l’ordre. Pourtant, après quelques secondes, elle arrêta, cela ne servait à rien et elle était certainement encore plus nerveuse qu’avant.

Ses problèmes actuels, étaient l'Amortentia, ses émotions, mais aussi et surtout, Aaron. Et pourtant, lorsqu’elle l’entendit prononcer son prénom, sa respiration se calma. Son corps se détendit instantanément, mais elle resta dos à lui. Elle n’était pas certaine d’aller bien, elle ne pouvait pas en être sûre, elle ne se reconnaissait plus. Elle savait qui s’était rapproché, le son de sa voix était proche et quand elle rouvrit les yeux, elle pouvait voir qu’il était à ses côtés, contre le bureau.

- Personne ne saura rien ? Répéta-t-elle sur la défensive.

Louve soupira d’agacement et resta silencieuse quelques secondes avant de s’énerver contre lui.

- Oui il y avait personne dans la salle commune. Mais dois-je te rappeler où nous sommes ? Dans le couloir il y avait des élèves, dans quelques jours voir quelques heures, tous les Serpentard seront au courant. Tu le sais très bien Aaron ! Elle soupira à nouveau. De toute façon, c'est pas ça le problème. Ajouta-t-elle en chuchotant, plus pour elle-même que pour lui.

Elle se tourna vivement vers le jeune homme et croisa son regard bleu. Pendant quelques instants, elle se sentit déstabilisée et il pouvait très bien apercevoir de la tristesse dans ses yeux. Mais cela ne dura pas longtemps puisqu’elle remit sa carapace et afficha un visage froid.

- Et puis tu ne devrais pas aller voir Lexie ? Tu n’as pas vraiment l’air de culpabiliser pour quelqu’un qui vient de tromper sa copine. Dit-elle avec cynisme.

La Française espérait qu’en se montrant blessante, son collège de maison s’éloignerait ou même sortirait de la pièce. Elle avait besoin d’air et d’oublier tout ce qu’il venait de se passer.

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Sur le moment, Louve n’avait aucune peine à blesser son collègue de maison. Mais avec un peu de recul, elle allait très certainement regretter son comportement. Depuis le début, il s’était montré aimable et attentif avec elle et c’est comme ça qu’elle le remerciait. Mais, à l’heure actuelle, elle ne voyait pas d’autres façons de reprendre le contrôle d’elle-même, en tout cas, d’au moins en avoir l’impression. Elle jeta un regard noir à Aaron face à sa réponse et se retint de répliquer à nouveau, il était déjà bien assez blessé.  

Alors la jeune femme le laissa partir, car au final, elle avait besoin d’être seule. Elle garda son regard sur lui, ignorant son sourire narquois. Lorsqu’il disparut, la Française jura et frappa la table avec sa main. Des élèves venaient déjà s’attrouper à l’encadrement de la porte. Louve se dirigea vers eux et les poussa d’un coup d’épaule. Son sac et sa cravate étaient dans la salle commune, tant pis, elle allait devoir faire sans, il était hors de question qu’elle y retourne.  

Finalement, elle s’éclipsa dans les jardins du château.

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