Un peu de confidence -- Pv Louve Revali

Un peu de confidence

La Saint Valentin était enfin terminée, je n'en pouvais plus d'entendre parler de Kingskade à toutes les sauces, et encore moins des décorations niaises du château. J'avais certes, un côté romantique, mais il ne fallait pas pousser le vice jusque là.

J'étais de retour d'une journée plutôt banale, la seule note positive était que j'avais croisé Louise, ma meilleure amie.

Nous avions beaucoup discuté, j'avais appris énormément de potins sur les couples de Poudlard. En effet, pendant que je me battais, d'autres personnes en profitaient pour se bécoter.

Certaines informations étaient, je l'avouerais, très croustillantes et d'autres, prévisibles.

Je fis mon entrée dans la salle commune dans l'idée de m'y reposée. J'attachais mes cheveux en un chignon déstructuré, et parcouru la salle rapidement, avant de voir Louve seule dans un fauteuil. Elle jouait visiblement aux jeux vidéos. Je connaissais un petit peu le principe car dans mon enfance, Aaron m'avait déjà montré comment y jouer et mes parents m'en avaient acheter.

J'avais appris ce qui c'était passer la veille avec le serpentard grâce à Louise, qui m'avait raconté ce qu'elle avait vu. Je n'avais pas pris le temps d'aller voir mon ami d'enfance, mais en sachant qu'il était en couple avec Lexie, je me demandais surtout comment cette histoire allait se passer.

Le but de la Poufsouffle n'était pas de créer de fausse rumeur, ce n'était pas sa façon de faire. Elle voulait seulement me raconter ce qu'elle avait vu (les deux Serpentards se tenant la main dans les couloirs), sans doute tiraillée par l'envie d'avertir Lexie. Elle avait un sens de la justice très prononcé, ce qui pouvait parfois la mettre dans l'embarras. Je lui avais dit de tenir sa langue, ce n'était pas ses affaires de toutes manières.

Pour ma part, je n'allais pas répandre la nouvelle. Je ne savais que trop bien ce que ça faisait d'être victimes de rumeurs chez les Serpentards. Et je pouvais encore m'estimée heureuse d'être de sang-pur, ce qui n'était apparemment pas le cas de la belle.

Je m'approcha de ma collègue de maison, et d'une voix douce je lui dis:

- Salut, je peux te tenir compagnie ?

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Un peu de confidence

Depuis les événements de la veille, Louve avait évité Aaron. Le soir même, elle était rentrée dans la salle commune et avait heureusement retrouvé ses affaires sur le fauteuil. Elle n’avait pas regardé les environs, mais elle s’était doutée que le jeune homme n’était pas loin, perdu parmi les élèves de Serpentard.

Aujourd’hui, elle se sentait toujours honteuse, énervée et légèrement perdue, mais elle ne comptait pas faire l’autruche ni rester éternellement cachée, loin d’Aaron. Comme son secret sur son sang avait été dévoilé au grand jour par l’agréable Miss Penrose, la Française n’avait plus de raison de se cacher et, dorénavant, ça lui arrivait de jouer sur sa console dans la salle commune. Tout comme aujourd’hui. Elle s’était assise à une table, plutôt à l’écart des autres et elle faisait au mieux pour ignorer les regards qui étaient posés sur elle et les chuchotements à son égard.

En pleine partie, la jeune femme se fit déranger par une voix. Louve leva lentement les yeux, ne prenant même pas le soin de mettre le jeu sur pause et croisa le regard de Morgana. Sa voix était douce, elle souriait. Malheureusement pour elle, la Française n’était pas d’humeur et ne lui rendit pas son sourire. Elle n’avait pas envie de parler, ni même d’être en compagnie de quelqu’un. Tout de même, Louve ne voulait pas se montrer méchante avec elle. Sa collègue de maison était gentille et pas manipulatrice, si elle venait, ce n’était pas seulement pour satisfaire ses besoins de potins. Pas dans un but malsain. Enfin, c’est ce qu’elle pensait.

Elle posa ses yeux sur la chaise d’en face puis reporta son regard sur sa partie. Cela signifiait que la jolie rousse pouvait s’asseoir si elle le désirait, mais qu’elle risquait de ne pas spécialement prendre du bon temps. La meilleure façon de cacher ses émotions pour Louve était de se montrer froide.

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Un peu de confidence

Louve était restée silencieuse tout en m'indiquant le fauteuil qui lui faisait face. Je compris ce geste comme une réponse positive et m'installa.

Je ne savais pas quoi faire, elle ne semblait pas vouloir discuter, les yeux rivés sur l'écran de sa console. Je sorti un livre de mon sac et en ouvrit la première page.
C'était un livre sur les créatures magiques que je devais lire pour un de mes cours.

Après quelques pages, je releva la tête, incapable de retenir un traître mot de ce que je lisais. J'avais lu plusieurs fois les mêmes choses mais en vain. Je m'éclaircis la voix doucement.

- A quoi tu joues ? Demandais-je afin de voir si l'idée de papoter avec moi allait la dérangée. De plus, je voulais réellement savoir à quoi elle jouait.

J’espérais aussi qu'elle ne s'était pas mise en tête que j'allais devenir hautaine avec elle, uniquement parce qu'elle était de sang mêlé.

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Louve entendit Morgana prendre place face à elle, alors qu’il y avait plein de fauteuils de libre dans la salle commune, mais elle l’ignora, peu apte à discuter. La Française releva sur ses jambes, qu’elle avait plié, une couverture légère pour la protéger du froid. Le son de son jeu était au minimum, pour qu’elle n’attire pas l’attention, plus que ce qu’elle faisait déjà.

Très rapidement, elle jeta un œil aux alentours et heureusement, il n’y avait pas Aaron. Cela aurait encore plus fait parler les élèves. Déjà qu’elle était la nouvelle sang-mêlé de Serpentard, elle était aussi celle qui avait potentiellement brisé un couple. Elle continua de jouer en direction de sa prochaine mission, tuant quelques ennemis au passage.

Louve pensait s’être fait comprendre par sa collègue de maison, mais non, cette dernière prit de nouveau la parole. Sans la regarder, la jeune femme répondit avec un ton froid :

— Zelda.

Qu’elle connaissait ou non le jeu, cela lui importait peu. Elle espérait que Morgana allait être découragée assez rapidement.

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Un peu de confidence

Il n'allait pas être évident de discuter avec la jeune femme. En effet, elle s'était contentée de me répondre le nom du jeu, sur un ton froid.

Je posa mon livre sur mes genoux tout en m'installant confortablement dans mon fauteuil. Je regardais Louve, toujours concentrée sur son écran.

- Ah c'est un chouette jeu, Aaron m'y a rendue accro. Dis-je le plus naturellement du monde.

Evidemment, j’espérais que la mention du Serpentard allait la faire réagir. Je n'étais pas du genre à raconter des informations personnelles sans y avoir été invitée. Surtout depuis que j'avais choisi de devenir plus "sociable" et que tout ce que cela m'avait apporté étaient des rumeurs ponctuée de moquerie.

Mon but n'était pas d'énerver la jeune femme, je l'appréciait dans le fond. Et puis, si elle avait une relation avec mon ami d'enfance je pouvais bien faire l'effort de la connaître un petit peu mieux.
Mais là je voulais surtout connaître la nature de cette relation.

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Lorsque Morgana reprit la parole, Louve souffla d’agacement. Bien sûr, elle aurait dû s’en douter qu’elle allait forcément parler d’Aaron à un moment donné. Forcément, c’était le sujet préféré des élèves depuis la veille. Elle leva les yeux sur la jolie rousse et fronça légèrement les sourcils.

— Tu viens pour me parler d’Aaron ou de jeux vidéo ?

Demanda-t-elle froidement. Sa question était réthorique. Elle reprit alors plus rapidement :

— Soit directe cela ira plus vite.

La Française éteignit sa console et la posa bruyamment sur la table. Elle posa ses bras sur la table, les croisant entre eux. L’avantage que Morgana avait, c’était qu’elle connaissait déjà Louve, elle pouvait donc potentiellement l’inciter à se confier, plus ou moins facilement.

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Un peu de confidence

Visiblement, le sujet "Aaron" était une corde sensible. Si bien que j'eus enfin toute l'attention de la jeune femme. Heureusement, car je n'aurais pas apprécier tourner autour du pot jusqu'à ce qu'elle daigne à m'adresser un regard.

- Et bien, je ne sais pas si tu as déjà vu ma meilleure amie, Louise, mais elle vous a croisé tous les deux. Apparemment vous passiez votre Saint Valentin ensemble. Or, Aaron est déjà avec quelqu'un, donc je me posais la question suivante :

Quel était ton but ? Car tu n'as pas l'air de vouloir que ça se sache, et je ne pense pas que ce soit la Gryffondor qui te fasse peur. Dis-je calmement, ignorant la question rhétorique de la belle blonde.

J'étais toujours assise dans le fond de mon fauteuil, affichant une sérénité qui pouvait parfois se montrée agaçante.
Je jeta tout de même un regard à la console que Louve avait déposée sur la table.
Elle n'avait rien. Heureusement car je m'en serais voulue d'avoir été la cause de la perte de sa console.

Je reporta à nouveau mon regard sur la française en joignant mes mains sur la couverture de mon livre.
Elle avait beaucoup fait parler d'elle depuis son arrivée à Poudlard.

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Louve fronça les sourcils et croisa finalement les bras contre sa poitrine, en position de défense. Les questions de Morgana sonnaient comme des reproches et son comportement lui donnait l’impression qu’elle se voulait hautaine envers elle. La Française n’aimait pas être prise de haut, c’était plutôt son rôle à elle. Cela n’allait pas à la jolie rousse. Finalement, elle s’avança sur sa chaise pour s’adresser à sa collègue de maison et son regard s’assombrit. Sa main qui restait proche de son corps tapait doucement sur la table à l’aide de ses ongles.

– Mon but ?

Louve rit d'un ricanement mauvais. Qu’est-ce que Morgana croyait ? Que la blonde était en train de préparait un plan dans le but de détruire la relation entre Aaron et Lexie et avoir le jeune homme rien que pour elle ? Cela n’aurait aucun sens. Elle ne courait pas après les garçons, même s’ils étaient charmants.

– Il ne se passe rien avec Aaron, et même s’il se passait quelque chose, cela ne te donnerait pas le droit de venir me faire des reproches.

Il aurait été plus aisé de répondre qu’elle s’était faite avoir naïvement par un philtre d’amour, mais elle en avait toujours honte et elle n’avait même pas retrouvé les deux Gryffondor. Ironiquement, elle espérait que Lexie faisait partie de ces deux jeunes filles.

– Si Aaron a envie d’aller voir ailleurs alors qu’il est en couple, est-ce réellement mon problème, Morgana ? Demanda Louve froidement.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu’elle reprit :

– De toute façon, cela ne te regarde pas. Pourquoi tu n’irais pas l’embêter, lui ?

La Française se rassit au fond de sa chaise et croisa à nouveau les bras. Elle jeta un œil dans la salle commune, Aaron n’était pas là. Intérieurement, elle en était rassurée, elle était encore troublée de la veille. Mais l’idée qu’il ait rejoint Lexie l’agaçait aussi. Louve souffla d’agacement et tourna la tête pour retrouver les prunelles bleues de la jolie rousse.

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Un peu de confidence

Des...reproches ? Ma question n'était pas à prendre comme cela, mais après réflexion ma tournure de phrase et ma position pouvait laisser penser que je la prenais de haut. Comme quoi, chassez le naturel et il reviens au galop. Quand je ne faisais plus attention à ce que les autres pouvaient ressentir je faisais souvent ce genre de maladresse.

Comment allais-je rattraper ça ? Peut-être qu'en étant honnête avec elle ça fonctionnerait. De toute façon qui ne tente rien n'a rien. Je me redressa, malgré la panique qui m'envahissais intérieurement je gardais la face, soutenant le regard de la belle blonde.

- Excuse moi, la formulation de ma phrase était maladroite, finis-je par prononcer. Je ne m'étais pas permise de la coupée en prime. Je ne voulais pas te faire de reproche, ce n'est pas mon genre de juger les autres.

Je marqua une pause, voyant que la jeune femme ne trouvais rien à redire.

- Ce que je voulais dire, c'est que Louise vous a vu main dans la main hier et je voulais juste comprendre ce qu'il s'était passé. Je ne te connais pas beaucoup mais tu n'as pas l'air du genre à courir après les garçons et Aaron n'aime pas la Saint Valentin depuis toujours...

Je marquais une seconde pause,

- Mais tu as raison, je lui en parlerai directement, je n'aurais pas du venir te déranger avec cette histoire. C'était de toute évidence, indiscret de ma part.

La prochaine fois je me contenterai de lui demander comment elle va.

- J'espère seulement que ton intégration se passe bien ici. Ajoutais-je avec plus de douceur.

J'attendu poliment avant de reprendre ma lecture, qu'elle reprenne sa console, ou qu'elle me réponde, peut-être.

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Un peu de confidence

Louve écouta les excuses de Morgana silencieusement. Elle la laissa s’expliquer sans l’interrompre et cela, jusqu’à la fin. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre les intentions de la jolie rousse, c’était quelque peu incompréhensible. Elle plissa les yeux et resta quelques instants sans parler, essayant d’analyser le comportement de sa collègue de maison. Elle ne paraissait pas mentir, cependant, elle était possiblement proche d’Aaron. Dans tous les cas, Morgana allait obtenir des informations de la part du jeune homme. Elle ne savait pas si elle pouvait faire confiance en ce dernier, le mieux étant donc de parler avant lui, pour éviter qu’il raconte n’importe quoi.

Louve baissa les yeux vers la table, légèrement perdue dans ses pensées. Le ton employé par Morgana l’avait au moins calmé. Elle arrêta de croiser les bras pour les poser sur la table et elle joua doucement avec ses ongles. Lorsqu’elle reporta son regard sur Morgana, elle souffla puis se confia, méfiante, mais moins sur la défensive qu’avant.

– J’étais sous Amortentia. Ça ne venait pas de lui, mais de deux filles de Gryffondor qui m’ont proposé du gâteau. Et après... Louve se coupa. Inutile de parler des détails, c’était extrêmement gênant pour elle. Bref, je ne sais pas comment c’est maintenant avec sa copine, mais lui n’était pas soumis à l’Amortentia... Plutôt consentant même. C'était peut-être un reproche. Quand Louise m’a croisé, on partait sûrement vers la salle de potion, il a quand même réussi à me convaincre de faire un antidote et... Il m’a forcé à le boire. Depuis, on ne s’est pas reparlé.

Ce qui n’était pas étonnant puisqu’elle l’avait blessé pour l’éloigner. Et ça avait fonctionné à merveille. La Française se mordait la lèvre inférieure. Elle avait encore quelque chose à dire, mais elle hésitait. Morgana était la seule personne à qui elle pouvait parler, mais elle ne la connaissait pas encore assez pour expliquer ses ressentis.

– Je ne sais pas si tu as déjà été sous Amortentia, mais...

Louve réfléchit encore quelques secondes, puis se décida. Elle s’avança vers Morgana et baissa le ton.

– C’est... Elle ne voulait pas trop en dire. C’est très réaliste.

Pour le coup, peut-être qu’elle n’en avait pas assez dit. Louve se tut et laissa la jolie rousse lui répondre.

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Il semblerait que la jolie française aie accepté mes excuses. Ou en tout cas, elle était passée à autre chose.
Je la laissais me raconter son histoire, je compris désormais que tout ces événements partaient d'une mauvaise blague. Il fallait se méfier de tout le monde pendant la saint valentin, surtout des filles étrangement. De toute façon la solidarité féminine ne s'appliquait que quand ça les arrangeait.

Il était vrai que la relation qu'Aaron avait avec Lexie se détériorait à vue d'oeil, il fallait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Un couple qui s'évite est généralement entrain de vivre ses derniers instants. Donc, entendre qu'il avait été réceptif aux avances que la jeune femme aurait pu lui faire ne me surpris pas. Même de loin, je savais que le Serpent appréciais l'intérêt que les jolies filles pouvaient lui porter, et Louve était une belle jeune femme il fallait se le dire.

J'étais presque déçue d'entendre qu'ils ne se soient pas reparlés depuis.

Je m'avança en même temps que la jeune femme, comprenant qu'elle ne voulait pas que la fin de sa phrase soit audible par tout le monde. En effet, les effets de l'amortentia étaient très puissant et assez réaliste. Le plus dur, c'est de vivre avec les souvenirs de ces sentiments, généralement on finissait par se questionner, étaient ils réels? J'avais entendu dire que certains couples s'étaient formés suite à une mauvaise blague, et qu'ils étaient très heureux..

Heureusement, je n'avais jamais été sous l'emprise d'un philtre d'amour. Je ne savais donc pas ce que ça faisait d'être éperdument amoureux. Parfois, je me disais que j'allais tester avec un philtre. Mais ce n'était pas une super idée.

- Il parait oui, dis-je en reprenant ma place initiale. Je suis désolée que ça te soit tombé dessus. Il faut se méfier des filles dans cette école.

Quant à la relation d'Aaron c'est une histoire compliquée, je n'en connais pas les détails, mais je pense que tu as du lui plaire si il a "craqué".

J'avais fait des guillemets avec mes doigts.

- Mais tu te sens comment maintenant ? Dis-je avec une expression plus grave.

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Louve avait eu tort de se montrer méfiante avec Morgana. C’était des autres dont elle devait se méfier. Cependant, la Française le savait. Elle donnait rarement sa confiance aux gens à cause de son passé avec sa mère, et pourtant, le jour de la St. Valentin, elle s’était faite avoir. Elle s’en voulait encore et elle allait très certainement s’en vouloir pendant longtemps. C’était une nouvelle leçon de vie, quelque chose qui lui confirmait qu’elle ne devait pas faire confiance aux autres. Elle pouvait octroyer sa confiance à un petit cercle fermé. Et aujourd’hui, Morgana y entrait doucement. Louve savait qu’elle ne lui mentait pas, elle était sincère et même si elle ne voulait pas attiser de pitié, c’était rassurant de voir qu’elle essayait de l’aider.

Elle sourit lorsque Morgana lui expliqua ses pensées à propos d’Aaron. Ce n’était pas un sourire niais, ni heureux. C’était plutôt un air mi-amusé, mi-désespéré, envers tous ces gens qui tombaient amoureux. Enfin, elle avait réussi à pas le montrer, mais intérieurement, de savoir ça ne l’arrangeait pas du tout. Cela ne faisait que la déstabiliser encore plus. Elle savait user de ses charmes et son caractère froid était comme un défi pour certains garçons, mais ils abandonnaient au bout de quelques jours. Mais… Il pouvait tout simplement avoir envie de tirer son coup. Bref, Louve secoua légèrement sa tête de droite à gauche, chassant ses pensées et continua à se confier à Morgana. Cette fois, elle était beaucoup moins méfiante qu’au début, mais ce n’était pas facile pour elle de parler de ce qu’elle pouvait ressentir.

– Je ne sais pas vraiment. La Française posa son menton dans le creux de sa main et dévia son regard vers le centre de la salle commune. Perdue ? Demanda-t-elle à la jolie rousse comme si elle pouvait avoir une quelconque réponse à sa place.

La jeune femme soupira d’agacement et ferma les yeux quelques secondes. Elle se tourna ensuite vers Morgana.

– Enfin, c’était tellement… Elle chercha ses mots. Elle s’énervait de nouveau contre elle-même. En fait, c’était trop réel. J’ai vraiment cette impression et...

C’était compliqué de se confier quand on ne connaissait pas réellement ces émotions-là.

– Bref, ça ne me plaît pas. Ajouta-t-elle froidement.

Morgana ne devait pas le prendre pour elle. La situation était simplement trop déstabilisante pour Louve. Les deux filles de Gryffondor avaient beaucoup de chance de ne pas l’avoir croisé.

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Un peu de confidence

Louve avait l'air déstabilisée, ce qu'elle a vécu devait être très fort. Je voyais la jeune femme se perdre dans ses pensées.

Elle me disait être perdue, ça ne se voyait pas aux premiers abords. Elle était très douée pour cacher ses émotions. N'était pas douée avec les mots, je cherchais quoi lui dire. Au fond de moi je voulais lui prendre la main, les gestes étaient souvent plus réconfortant que les mots. Mais je m'étais abstenue, j'avais peur de sa réaction, je ne voulais pas la froissée à nouveau.

- Je vois... Je comprends que tu sois perdue. Mais j'espère que tu reparleras avec Aaron, quand tu seras passée au dessus de cette histoire. Vous semblez avoir des points en commun. Dis-je en regardant la console toujours sur la table.

Le ton froid que Louve avait employé ne m'avait pas dérangé, je comprenais qu'elle vivait une période difficile.

- Je te proposerais bien de te venger mais je ne vois pas comment... Dis-je, afin de voir si la française serait amusée par l'idée. Elle pourrait aussi trouver ça puéril, mais je ne le prendrai pas mal si elle me disait que c'était idiot.

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Un peu de confidence

Reparler à Aaron ? Louve n’en avait pas envie. La honte était bien trop grande et elle n’arrivait pas à oublier ce qui s’était passé entre eux et elle ne lui avait pas pardonné le regard et le sourire qu’il lui avait laissé juste avant de partir de la salle de potion. La Française avait aussi très certainement peur de le revoir et surtout de lui parler. Elle avait peur de ce qu’elle pouvait potentiellement ressentir, peur et… Pas l’envie. L’ignorer lui permettait de se voiler la face et, petit à petit, elle allait très certainement pouvoir prendre plus de recul sur la situation et donc n’avoir plus aucune émotion en particulier lorsqu’ils seraient dans la même pièce. Ce n’est pas parce qu’ils étaient de la même maison et encore moins dans les mêmes cours que ça allait se compliquer… Si ?

– Les points communs ne font pas tout. Dit-elle sur la défensive et en rangeant sa console dans son sac. Je ne vois pas pourquoi on se reparlerait de toute façon, nous n’étions pas amis avant cette histoire. Ça ne changera pas.

Toujours aucun signe du jeune homme, ni même de Thomas. D’ailleurs, elle n’avait pas croisé ce dernier depuis que tout le monde avait appris qu’elle était sang-mêlé. Devait-elle s’en réjouir ? Certainement. Il avait deux raisons de rire d’elle. Elle savait se défendre face au blondinet, mais elle n’avait pas envie de perdre du temps sur ça. Bref, là n’était pas le sujet. Elle tourna le regard vers Morgana et leva les yeux au ciel.

– J’irai directement les voir, annonça Louve alors que son regard s’assombrit.

Elle n’avait pas spécialement besoin de créer un plan.

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Un peu de confidenceAaron Jones x Louve Revali x Morgana Wilson
Voilà, s’était terminée. J’avais eu une énorme dispute avec Lexie dans le parc, nous avions criés tellement fort que le parc était devenu totalement silencieux le temps de notre dispute, ce n’était tout de même pas ma faute si mon père était un ancien mangemort et un imbécile de première! Elle s’était sentie trahie! Pas moi peut-être? Je l’ai appris au même moment que mon géniteur était un psychopathe.

J’étais parti du parc, la laissant hurler et pleurer ses sentiments entourés de plusieurs élèves de Gryffondors, j’ai même dû éviter deux filles rouges et or qui se précipitaient vers Lexie, lui assurant que s’était pour le mieux car une lionne et un serpent ça ne faisait jamais bon ménage. Je grognais puis je me frayais un chemin dans la foule avide de potin et de divertissement en cet fin d’après-midi.

J’hésitais un instant à me rendre dans les cachots pour rejoindre la salle commune de ma maison, d’un coup que je rencontrerais Louve. Ah et puis merde, il allait bien falloir passer par là et puis je n’étais pas du tout gêné de ce qui s’était passé, elle était sous l’effet d’un puissant philtre d’amour et moi je lui ai administré un antidote… D’accord j’ai peut-être un peu profité de la situation mais à peine! Je descendis les escaliers menant aux cachots puis je me dirigeais dans les couloirs vers ma salle commune. Je croisais un groupe de jeunes filles de quatrièmes années, les demoiselles ricanèrent à mon passage et une plus hardie que les autres lança :

-Eh Aaron, si tu n’es plus avec la Gryffondor je me propose pour te montrer ce que s’est que d’être une vraie femme.

Je me retournais juste à temps pour voir le baiser qu’elle m’envoya, je lui souris moqueusement avant de me retourner et de continuer ma route, le regard légèrement moins dur et froid qu’auparavant.

Arrivé devant la salle commune des Serpentards je soupirais puis entra, un léger silence presque tangible s’installa, mais lorsque je fusillais du regard le groupe assis à une table ils se remirent à jacasser de plus belle. Mon regard parcourra malgré moi la salle commune et croisa le regard de Louve, l’envie me prit de vouloir me diriger vers mon dortoir, mais je savais pertinemment que nous devions régler tout ça maintenant, elle avait été très dure dans ses paroles la dernière fois que nous nous étions vus, mais en même temps je comprenais pourquoi. Je me dirigeais donc vers les deux jeunes femmes, saluant Morgana d’un signe de main, la présence de mon amie d’enfance allait aider à alléger l’atmosphère.

Je pris la place libre aux côtés de la jolie rousse et me laissa royalement tomber sur le fauteuil, déjà épuisé de ma journée.

:copyright:️ DABEILLE

Un peu de confidence

"Trop tôt" Me dis-je intérieurement.

- C'est vrai, mais disons que ça aide, après ce n'est que mon avis. Dis-je en lui souriant doucement. Je n'étais pas là pour lui dire quoi faire, mais je savais qu'Aaron serait l'une des rares personnes de cette maison à ne pas la jugée parce qu'elle était de sang-mêlé.

Je me réinstalla dans mon fauteuil et jeta un coup d'oeil à la salle commune.

Apercevant Aaron au loin je cru bon de prévenir Louve, ne prenant pas la peine de m'inquiétée du sort des deux gryffondors. La française était une fille qui semblait forte mais surtout indépendante, je savais qu'elle se débrouillerait bien seule.

- Quand on parle du loup... Murmurais-je à l'attention de la jeune femme, pour qu'elle ne soit pas surprise de son arrivée. Et surtout que ce ne soit audible que pour elle.

Je répondu au signe de main de mon ami par un sourire joyeux. Lorsqu'il vînt s'asseoir à mes côtés je lui souri derechef. Il semblait déjà fatigué par sa journée.

- Et bien et bien, tu es déjà fatigué ? Dis-je en le regardant installé dans son fauteuil.

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Un peu de confidence

Louve haussa lentement les épaules en écoutant l’avis de Morgana. Elle avait très certainement raison, mais c’était trop tôt pour la blonde, elle n’avait pas envie de les entendre, ni même de devoir penser au jeune homme. Se voiler la face lui convenait à l’heure actuelle.

Pourtant, lui qui avait été absent pendant de longues heures de la salle commune, le voilà. Elle tourna vivement la tête et croisa son regard lorsque son amie la prévient de son arrivée. La Française jura intérieurement et reposa le regard sur Morgana. Elle n’aurait pas dû lui montrer qu’elle l’avait vu, mais c’était trop tard. S’il n’était pas trop bête, il pourrait même se douter de quoi elles parlaient. Sinon, pourquoi est-ce que Louve se serait retournée aussi rapidement ? Les bruits de pas s’approchèrent, et finalement, le jeune homme s’assit à côté d’elles. Selon Morgana, il paraissait fatigué, mais la jeune Française considérait que ce n’était pas son problème et surtout, que la Louve n’avait rien à faire avec le loup.

— Alors, tu as profité de qui aujourd’hui ? Demanda-t-elle froidement sans le regarder.

Blesser ou énerver, pour mieux éloigner. La française se leva, voulant ignorer la réponse, attrapa son sac et posa son regard sur sa collègue de maison.

— On se voit plus tard Morgana.

Elle balança ses cheveux en arrière et se dirigea vers les dortoirs, ne daignant pas une seule fois regarder Aaron.

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Un peu de confidenceAaron Jones x Louve Revali x Morgana Wilson

Un rictus passa sur mon visage alors que j’entendis le commentaire acéré de Louve, une remarque émise pour me blesser, mais qui arrivait qu’à m’amuser, avec les émotions que je venais de vivre de la part de Lexie la remarque de Louve paraissait aussi douce que du miel. Je posais mon regard bleu sombre sur la Serpentard blessée, mes lèvres toujours retroussées en un rictus mesquin.

-Ne t’inquiète pas ma belle Louve, il y a beaucoup plus intéressant que toi dans cette salle pour que je m’intéresse à toi.

Je me savais avoir été méchant sur ce coup-là, cependant je ne la laisserai pas continuer à me lancer des commentaires blessants sans réagir. Je la regardais partir sans me départir de mon air suffisant, jouer la comédie jusqu’au bout, puis lorsqu’elle disparu je soupirais, laissant ma lassitude reprendre le dessus.

-Elle est exaspérante!

Je me tournais vers Morgana, une expression de découragement totale avait prit possession de mes traits.

-Je te jure que je n’ai pas profité d’elle… Dès que j’ai compris qu’elle était sous les effets d’une potion d’amour nous sommes allés dans la salle des potions pour fabriquer un antidote.

Je soupirais de nouveau tout en pensant que je préférais me retrouver contre une foule de mage noir plutôt que de devoir à nouveau me retrouver dans des histoires de couple.

:copyright:️ DABEILLE

Un peu de confidence

- Louve att... Dis-je avant d'être coupée par la réponse de mon ami d'enfance.

La jeune femme se dirigeait vers les dortoirs, sans me laisser le temps de la retenir. Je jetais un regard réprobateur à Aaron. Pourquoi avait il fallu qu'il entre dans son jeu, la faisant fuir d'avantage.

"-Elle est exaspérante!" Enchaîna-t'-il en se tournant vers moi.

Voyant l'expression découragée du Serpentard lorsque la française disparu, mon visage se radouci. Je me plaçais de manière à entamer une discussion qui se voulait privée.

- J'ai cru comprendre oui. Dis-je en marquant un arrêt avant de continuer. J'ai aussi cru comprendre que tu n'avais pas été retissant bien longtemps...

Cette remarque était évidement liée à sa petite amie gryffondor. Même si leur relation se détériorait, il n'avait pas d'excuse pour être tombé dans les bras d'une autre.
Je ne lui reprochais pas son attitude, il faisait ses choix, qu'ils soient bons ou mauvais. J'avais seulement besoin de savoir ce qu'il en était de Lexie.

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Un peu de confidenceAaron Jones x Louve Revali x Morgana Wilson

Je haussais un de mes sourcils à la remarque de mon amie, je ne pouvais le nier ce pour quoi je ne répondis pas à cette remarque. Louve était une magnifique jeune femme et je m’étais légèrement laissé aller, malgré tout je ne regrettais pas mes actes, Lexie ne m’avait pas adressé la parole depuis des semaines je n’étais même pas sûr que nous étions encore ensemble la journée de la Saint-Valentin.

Je grognais en repensant à notre dispute tout en posant mon regard bleu sur Morgana.

-Nous ne sommes plus ensemble moi et Lexie si tu veux savoir, de toute façon ça n’aurait pas marché… Elle est trop… Comment je pourrais dire… Gryffondor!?

Je tournais mon regard vers la direction du dortoir des filles, une moue pensive accrochée à mon visage.

-Comment va Louve? Je sais que pour elle je suis un beau salop, mais je m’inquiète tout de même…

Je me plaçais de façon plus confortable sur le fauteur, osant même mettre mes pieds sur la table basse installée devant. La conversation était partie pour ne pas se terminer rapidement, ce qui me convenait parfaitement.

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