[Ouvert] Petite visite de la salle commune et des dortoirs

Assis dans l’un des confortables fauteuils de cuir de la salle commune, Thomas trônait sur son siège, entouré de ses fidèles, ceux qui le suivait dans l’ombre. Butler et Dementia discutaient du bal de Noël pendant que le jeune homme gardait son regard vert fixé sur les flammes de la cheminée qui chassait l’humidité de la pièce. Son humeur était maussade et la rumeur qu’avait lancée Peeve sur sa prétendue amoureuse avait assombris encore plus l’attitude de Thomas. Le fantôme racontait à tous ceux qu’il croisait qu’il avait surpris l’héritier de la famille Kingskade sortir d’un placard en pleine nuit avec Morgana Wilson. Dementia avait décrier l’affirmation, quelqu’un racontait avoir vue Aeris pleurer à cette nouvelle, quant à Kingskade, les importuns qui avaient essayé de lui poser directement la question s’étaient fait répondre par un regard noir ou une réplique acerbe comme quoi il n’y avait que les imbéciles pour croire aux rumeurs. Comme rien en l’attitude du jeune homme ne semblait avoir changé, cela avait fini par réconforter Dementia qui s’était mise à raconter que ce devait être Morgana qui avait lancé elle-même la rumeur. Après tout, ce n’était pas la première à chercher à s’approprier le beau célibataire endurcis.

La quiétude de la salle fut brusquement brisée et plusieurs murmures s’élevèrent des différentes sections de la pièce. Morgana venait d’entrée et la simple présence de la jolie rousse ramenait irrémédiablement les regards sur Kingskade. Pourtant, ce n’était pas elle que regardait le jeune homme mais bien la grande fille élancée qui était entrée à la suite de Morgana. Une élégante jeune fille blonde fit quelques pas mal assurés dans la pièce, jetant des regards à droite et à gauche comme si elle visitait un taudis. Au son de sa voix haut perché Thomas ne put s’empêcher d’étirer son sourire froid. Si sa phrase en français n’avait pu être compris par tous, son air effrayé et dédaigneux n’avait échappé à personne. Le silence qui avait suivis cette entrée fut brisé par le ricanement moqueur de Thomas qui attira quelques regards. Son regard vert s’était posé sur Louve et il avait croiser ses jambes sur son fauteuil, affichant une mine d’un profond ennuie mondain qui n’atteignait pas son sourire qui demeurait glaciale.

-Je crois que notre modeste salle commune ne convient pas aux grands standards de notre nouvelle élève.

Bien évidemment, l’héritier de la famille Kingskade parlait et comprenait le français, pourtant il avait préféré répondre en anglais. Après tout, ce n’était pas lui le préfet et encore moins le délégué à l’accueil des nouveaux élèves. Toutefois, il était bien au fait de l’arrivée de la nouvelle élève de Beauxbâtons. Se tournant vers Dementia, il eut un regard faussement désolé.

-Beauxbâtons doit éprouver de grande difficulté pour nous envoyer leurs ‘’meilleurs’’ élèves, bientôt Poudlard se verra remplis des rejets des autres écoles...

Sa remarque attira de nouveaux les rires des élèves.

Je ne connaissais pas beaucoup de mot en français, mais le ton de la jeune femme ne cachait pas sa surprise. Elle avait emprunter la même expression précédemment en parlant de sa première impression sur le château.

Je n'eus pas le temps de répondre à la belle Louve que Thomas Kingskade nous interrompu. Laissant échapper tout haut quelques une de mes pensées à l'égard des réactions de ma collegue de maison.

J'avais beaucoup entendu parlé de Thomas ces derniers jours, Peeve avait répondu une rumeur nous concernant. Beaucoup d'élèves plus âgés étaient venus m'en parler, je leur répondais par un regard désintéressé, je ne voulais pas entendre leur propos déplacé. J'étais toujours un peu honteuse quand à notre virée dans les couloir de Poudlard. J'avais tout fait de travers, je n'avais pas de quoi être fière.

Je le regardais faire son numéro, décontenancée. Je me demandais comment la discussion allait se terminée.

Le sourire de Thomas resta sur ses lèvres minces alors que son regard amusé suivait Louve des yeux lorsqu’elle s’approcha de lui. Les Serpentards avaient cessés leurs activités, captivé par le petit spectacle qui se déroulaient sous leurs yeux. La rumeur enfla rapidement et certains élèves descendirent des dortoirs pour voir ce qui se passait. La remarque de la jeune française sur le manque de classe de la pièce fit froncer les sourcils à plusieurs. Cette pièce était un peu la seconde maison pour plusieurs élèves. Ils y passaient beaucoup de temps et voir ainsi une inconnue entrée pour tout critiquer aviva rapidement l’animosité des autres élèves.

La nouvelle élève vint se planter devant Thomas, le toisant de toute sa hauteur, profitant de le dépasser de par sa position assise. Les mains planter sur les hanches, elle se moqua de lui faisant feuler Dementia comme un chat en colère. Kingskade baissa la tête en riant doucement avant de ramener ses yeux dans le regard méprisant de la jeune fille comme si sa remarque ne l’avais même pas effleuré.

-Je doute que vous soyez une fille à être étonnée miss Revali. Mais Poudlard n’est pas Beauxbâtons et votre propre troupeau doit vous manquer.

Thomas fit tempouriner ses longts doigts de pianiste sur le bras de son fauteuil d’un air absent sans quitter Louve des yeux. D’un geste à l’aise, il croisa les jambes pour s’enfoncer plus confortablement dans son fauteuil.

-Mais vous pouvez toujours demander à la Directrice, je suis certain qu’elle se ferait un plaisir de vous envoyer vers une maison plus confortable, chez les Poufsouffles par exemple. Miss Wilson peut vous y conduire si vous voulez.

Voilà que Louve s'approcha de Thomas, tous avaient cessés leurs activités afin de les regarder. Quelques élèves avaient pris place à mes côtés. Leur curiosité me mettait mal à l'aise.

Lorsque la jeune femme critiqua la décoration de la salle commune, une vague de commentaires avait commencée. Les autres élèves parlaient des goûts " misérables " de la nouvelle venue, j'entendais les murmures s'élever.

J'arrivais à comprendre que Louve soit dépaysée, l'Académie de Beauxbâtons devait être si différente de Poudlard. Mais j'étais à la fois vexée, je n'aimais pas son attitude, et mon problème était de savoir si elle était simplement fatiguée ou naturellement hautaine. Ne la jugeant pas trop rapidement, je me montrait sympathique.

Je releva la tête lorsque j'entendis mon nom de famille. Non seulement il avait choisi ce moment pour attirer l'attention de toute la maison mais en plus il fallait m'inclure dans son jeu. Je le regardais, je jetta un regard autour de moi. Des moqueries commencèrent à se faire entendre. Pour les plus jeune je pouvais apercevoir des mimes enfantins de bisous et par les plus grands, des regards qui ne trahissaient pas le jugement.
Je lâcha un soupire et m'avanca:

- Il est vrai que nous pourrions trouver sûrement plus à ton goût en matière de salle commune Louve, mais je pense qu'il serait inutile de déranger la directrice pour cela.

Tu trouveras au bout des escaliers, les dortoirs si tu souhaite prendre du repos. Dis-je en espérant que cette discussion n'ailles pas trop loin.

Kingskade gardait son regard intelligent planté dans celui de la jeune française. L’entrée fracassante de cette dernière n’avait pas passé inaperçus et elle s’était rapidement mise à dos plusieurs élèves. Thomas fit semblant de ne pas voir les moqueries bruyantes dont était victime Morgana. C’était des élèves plus jeunes qui profitaient des racontars de Peeve pour essayer d’intimider une étudiante plus vieille et les choses finiraient par se régler d’eux même. Les plus vieux n’auraient jamais osé faire un tel affront à l’héritier de la famille Kingskade, surtout pas devant lui. Lorsque Louve autorisa Thomas à l’appeler par son prénom, Dementia manqua de s’étouffer avec sa salive. Pour qui se prenait-elle cette petite française à peine débarquée? Thomas n’eut aucune expression face a cette familiarité.

Morgana indiqua alors les dortoirs à Louve. Peut-être avait-elle l’impression que la mauvaise humeur de la française était due au décalage horaire. Il y eut une nouvelle vague de protestation parmi les élèves. Après l’accueil que la nouvelle avait fait à leur salle commune, quelle serait sa réaction aux dortoirs où elle devrait partager la pièce avec 3 autres personnes. Mais Louve ne semblait pas pressé de quitter le beau Thomas. À la question du choix du Choixpeaux, celui-ci leva les épaules avec nonchalance.

-Je me suis toujours dit que le Choixpeaux était rendu trop vieux pour faire des choix éclairé, Serpentard souffre déjà bien assez de ses sélections douteuses…

Il faisait bien sur référence à la dernière petite Potter de même qu’à Aaron Jones et à tous ces supporters des Moldus. Serpentard avait perdue bien des écailles faces à toutes ces nouveautés.

N'étant pas certaine d'être d'une quelconque utilité pour la jeune femme, je décida de ne pas intervenir. Elle pouvait visiblement se défendre seule face à Kingskade.

Je m'éloignais, et retournais dans le cercle d'élève, sentant que j'étais de trop. Ce genre de rassemblement n'étaient pas à mon goûts.
Si Louve ne s'était pas montrée sous un jour sympathique à son entrée dans la salle commune, notre maison entière le lui avait bien rendu.

Je ne quittais pas la scène des yeux, je ne souhaitais pas intervenir. Je n'avais pas fuis dans mes dortoirs mais j'aurais préféré y être. Seulement, je ne pouvais pas laisser la situation comme elle était en gardant l'esprit tranquille.

Thomas ne fut pas surprise de voir la française le détaillé de la tête aux pieds comme un morceaux de viande. Nullement impressionné, il poussa même l’affront à lui offrir un sourire moqueur. Elle devait bien se rendre compte à qui elle s’adressait. Le positionnement des autres élèves par rapport à lui et le silence qu’il imposait devait lui donner une petite idée de qui il était. Morgana alla rejoindre les autres ''spectateurs’’ et quelques visages amicaux s’approchèrent d’elle tandis que les mauvaises langues spéculaient déjà sur sa potentielle remplaçante qui venait d’arrivée.

Louve prit rapidement ses aises, prenant place sur l’un des fauteuils vacant qui se trouvait près du trio que formait Dementia, Thomas et Butler. Le grand noir eut une sorte de reniflement dédaigneux lorsque le parfum de la jeune française assis à côté de lui veint chatouillé ses narines. Thomas s’enfonça dans son siège en poussant un petit soupir. Lui qui n’avait pas eut l’intention de troubler sa paix intérieur, le voilà qu’il était pris à endurer une nouvelle enquiquineuse. Ignorant sa remarque en français, l’héritier de la famille Kingskade jetta un regard entendu à Butler. Plusieurs élèves quittèrent la salle à ce moment. Le spectacle semblait fini, la confrontation semblait évité. Lorsque la nouvelle ironisa sur l’opinion de Thomas quant aux choix douteux du chapeau, le regardant encore une fois de la tête aux pieds, Dementia ne put se retenir. Son visage pointue se tournant vers Louve, elle lui jeta à son tour un regard remplis de dédain.

-Et pourtant, tu es bien là, toi!

Sa remarque fut accueillie par quelques rires étouffées des oreilles indiscrètes qui écoutaient encore leur conversation. Tendue comme la justice, Dementia chassa une poussière imaginaire sur sa jupe parfaitement plissée.

-Comme si on n’avait pas assez de pomme pourris avec les rejetons Potter, il faut en plus que Beauxbâtons nous envois leur raclure?

La jeune Serpentard repoussa ses longs cheveux noirs derrière son épaule d’un mouvement vif de la tête.

-Peut-être devrais-tu rejoindre les ''autres’’? Wilsonnie n’a pas fini de te montrer l’endroit, peut-être finiras-tu par t’étouffer sur les draps du dortoir? Ne t’en fait pas, on ne se risqueras pas à te faire le bouche à bouche pour te sauver.

Le sourire méchant de Dementia éclaira ses lèvres minces.

Entourées de quelques connaissances de ma maison, qui étaient venues me rassurées. Je pouvais entendre d'autres élèves parler de Louve, certains l'appelaient "remplaçante". Cela me faisait sourire, elle pouvait bien me remplacer si ça lui chantait, étant donner que je n'étais personne dans la vie de Kingskade.

Tout sembla se calmer, les Serpentards se dispensèrent, alors que la belle Louve pris place près du trio.

Si le "spectacle" était fini aux yeux des autres, je savais que les choses, ne pouvaient que commencer. C'est alors, que Louve reprit la parole, toujours sous un ton de provocation. Mais à ma grande surprise, c'était Dementia qui entrepris de lui répondre. L'attaquant comme une mère qui devait défendre son petit.

Je ne prêtais désormais plus d'attention au groupe avec lequel j'étais restée lorsqu'elle mentionna mon "nom". Elle disait des choses méchantes gratuitement. C'est peut-être pour ça que Thomas l'apprécie. Je regardais la scène, plutôt dépitée.

- Tu ne crois pas que tu exagère un peu ? Lançais-je à l'égard de Dementia. Je ne tolérais pas de tels propos à l'égard de notre nouvelle venue.

Dementia accusa la réplique de la jolie française et cilla. Elle n’avait pas l’habitude de se faire répondre. Jettant un coup d’œil de côté vers Thomas, elle ramena son regard sombre dans celui de Louve avant de lui offrir son sourrie le plus perfide. Se penchant vers l’avant afin de sussurer sur un ton de confidance :

-Peut-être pas, mais si tu veux on se retrouve ce soir et on règle sa par un petit duel? Ou bien as-tu trop peur de te briser un ongle jolie poupée?

-Ça suffit.

Ordonna calmement Kingskade sans perdre son air d’ennuie mondain. Il avait noté du coin de l’œil l’apparition de deux Préfèts de 7em année qui venait d’arrivé, sans doute avertis de l’agitation qui régnait dans la salle commune. Étirant ses longues jambes devant lui comme un chat, Thomas garda son air serin qui démontrait l’imposante confiance en lui. Chaque geste était effectué avec une nonchalante précision. Jettant un regard affable à Dementia, il eut un sourire froid dénué d’émotion.

-Mademoiselle Revali cherche seulement à comprendre dans quel bourbier elle vient de mettre ses peids. Votre idée devra se construire par elle-même, Mademoiselle... Vous devriez-vous rendre compte assez rapidement dans quelle maison vous avez mis les pieds.

Le regard vert du jeune Serpentard se tourna vers les flammes, comme s’il avait décidé de tout simplement terminé la discussion ainsi, laissant la possibilité à Louve de partir à sa guise. Le feu brillant dans la cheminée faisait dansée ses reflets dans les yeux de Kingskade, illumina le fond de ses prunelles de petites paillettes d’or. Alors que le silence s’éternisait, la voix de Thomas résonna de nouveau, avec la force tranquille qui attirait l’écoute.

-Je suppose que vous avez fait vos devoirs Mademoiselle Revali, et étudié l’histoire de l’école dans laquelle vous veniez d’être envoyée?

Voir Louve, ainsi ignorer les immondes paroles de Dementia m'impressionnait. Ce n'était peut être qu'une façade, mais elle réussissait à me prouver le contraire. Je n'attendais pas de réponse particulière de la part de l'amie de Kingskade, et encore moins un sourire de la part de la française.

Des préfets firent leur entrée dans la pièce, ce qui fit retomber l'ambiance de provocation qui régnait. C'était dans ce genre de moment que l'expression "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent." était le mieux illustré.

Néanmoins, cette interruption semblait bénéfique. Je pris place dans un siège plus loin, me retirant de la discussion. Je n'étais pas loin si on avait besoin de moi. Mais comme à mon habitude, je ne voulais pas imposer ma présence.

Je reporta maintenant mon attention sur les Serpentards qui m'attendaient. Ils voulaient en connaître d'avantage sur notre nouvelle venue.

Je ne pouvais pas dire grand chose aux étudiants qui m'entouraient à propos de Louve, je ne la connaissais pas vraiment. Je leur avais conseillé de leurs faire leur propre opinion sur notre nouvelle camarade.

Je vis Athéna traverser la salle commune, elle se dirigeait vers Thomas, Louve, Dementia et Butler. Je n'avais pas écouté ce qui avait été dit, mais ça eût pour effet de faire partir Kingskade. Louve, à son tour se leva et pris l'escalier que je lui avais indiqué précédemment.

Je m'adressa à l’attention du groupe d'élève que j'avais rejoint :

- Je vous prie de m'excuser, je n'ai pas fini de faire visiter les lieux à notre nouvelle venue. Sans attendre de réponse, je me leva.

Je fis signe à Athéna de nous rejoindre, afin de passer un moment ensemble.

Dans les escaliers je jeta un regard vers la salle commune, et repris ma route aussi vite. L'ambiance avait été si étrange aujourd'hui.