Sine contactu [ouvert]

C’était une soirée neigeuse. Les flocons tombaient du ciel en une myriade de petites douceurs blanches. Le souper battait son plein dans la grande salle et pourtant, un élève manquait le festin tant apprécié des étudiants. Dans les sous-sols où ne filtrait que la lumière des torches, Thomas s’était enfermé dans l’une des salles d’entrainement pour les duels. Les manches de sa chemise blanche remonté sur ses avant-bras, la cravate légèrement défaite, ses cheveux blonds collés sur ses temps par la sueur de l’effort, il gardait la main tendue en direction du rappeltout posé sur l’estrade. La petite boule hésistait, oscillant sur elle-même, refusant de s’avancer. Finalement, elle roula sur elle-même, paresseusement avant de s’avancer jusqu’au pied Kingskade. Celui-ci poussa un profond soupir, lassé par tant d’effort pour si peu de résultat.

Thomas baissa les yeux sur son avant-bras gauche où l’étrange marque que lui avait imposé la Grande Inquisitrice brillait. La tâche noire remontait ses veines et disparaissait sous la manche blanche de sa chemise remontée. La garce avait bien réussi son coup. Elle lui avait dit avec son sourire condescendant qu’il pouvait venir la voir quand il voudrait pour relever le sortilège mais Kingskades était tenace. Il préférait souffrir en silence plutôt que de donner satisfaction à cette pimbêche d’avoir besoin de son aide. Bien sûr, Thomas aurait pu aviser un des professeurs de sa situation. Il avait pensé aborder le sujet avec son directeur de maison mais celui-ci était si occupé qu’il n’avait pas réussi à le voir en dehors des cours et la porte de son bureau était toujours fermé. Et puis, il ne savait pas trop ce qu’il aurait pu dire. Malicia Penrose avait passé beaucoup de temps chez lui après le décès de son père. Elle avait agi comme une tante, conseillant sa mère qui venait de perdre son époux, qui devait travailler aux ministères. Thomas avait déjà gouté à ses méthodes pédagogiques douteuses et cela n’était qu’un exemple de plus. Le jeune Serpentard avait essayé à plusieurs reprises de se débarrassée de ce sortilège, mais rien ne fonctionnait pour l’instant.

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Je m’étais dépêchée de manger cette soirée-là, me nourrissant plus par nécessité que par réel désir de manger. Je pris une dernière bouchée de mon repas, terminant ainsi le délicieux ragoût cuisiné par les elfes puis d’un bond je sortis de table et d’un dernier signe de main à mes amis de Serdaigle je me dirigeai d’un pas pressant vers la sortie de la grande salle toujours bruyante de la foule d’élèves affamés.

Je traversais les couloirs déserts, ma robe de sorcière voletait autour de moi au rythme de mes pas lestes. Mon périple me mena aux escaliers menant vers les cachots, les salles d’entrainements pour les duels s’y trouvaient et je cherchais depuis quelques temps à m’entraînée pour les examens pratiques qui arrivaient à grand pas. S’était bien beau la révision dans les livres, mais la pratique aussi était importante et je ne devais pas la laisser de côté.

Je ralentis le pas devant les grandes portes de bois fermées qui menaient aux salles de pratiques, j’hésitai cependant, peut-être qu’il était trop tard pour avoir accès à ses salles… Et puis zut si je n’avais pas le droit d’être là un professeur viendrait sûrement m’avertir et je retournerai dans mon dortoir, le couvre-feu n’était pas encore arrivé et je voulais absolument m’entrainer et essayer des nouveaux sorts que j’avais appris dans mon manuel de sortilège puisque les cours de cette matière étaient plutôt confus depuis la disparition de notre professeur.

Je pris la première porte à ma gauche, étant certaine que personne ne se trouvait dans les cachots et surtout dans les salles d’entrainements à cette heure si. Quelle fut ma surprise d’apercevoir une tête blonde familière debout au milieu de la salle, à bien y penser ce n’était pas si surprenant de sa part, après tout il s’entrainait même sous la pluie.

Je penchai la tête sur le côté droit tout en le saluant de la main, je restai silencieuse sur la marque noire que j’avais remarqué sur son avant-bras gauche, connaissant Thomas il me détruirait d’un coup de baguette si j’osais lui être aussi familière.
Je savais parfaitement que je devrai sortir sans un mot et le laisser seul, mais ma curiosité prenant le dessus je comptais bien savoir ce qu’était tout de même cette marque. Donc je fis complètement le contraire de ce que j’aurais dût faire et j’entrai dans la salle tout en refermant la porte derrière moi, un sourire radieux étirait mes lèvres roses.

-Bonsoir Thomas, je peux m’entraîner avec toi?

Malheureusement pour lui je ne lui laissai pas réellement le choix, je m’avançai un peu plus tout en sortant doucement ma baguette de ma robe de sorcière.

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Thomas venait à peine de se redresser, le rapeltout en main, qu'il entendit la porte se refermer derrière lui. Pendant quelques instants, la fatigue eut raison de son éternel visage impassible et ce fut un regard hargneux qu'il tourna en direction de l'intrus qui avait eut l'audace d'entrer dans la pièce. Ses yeux verts tombèrent alors sur le visage toujours souriant de Lilianna. Retenant un soupir d'exaspération, la main crispée sur l'objet magique entre ses doigts, Kingskade détourna le regard, fermant les yeux pour ne pas faire éclater la colère qui grondait en lui. Décidément, il n'était jamais possible d'avoir la paix dans cette école.

-Décidément, mademoiselle Olswan, vous avez le don d'interrompre mes séances d'entrainements...

Sans se retourner, il redescendit les manches de sa chemises, rajustant aux passages sa cravates. Ses cheveux ébouriffés étaient encore dans un désordre, collé à ses tempes par l'effort. Le rapeltout rangé dans sa poche, le jeune élève tourna la tête vers la renarde qui avait déjà sortit sa baguette. Cette fois, son soupir franchit ses lèvres. Il était beaucoup trop fatigué pour entreprendre un duel.

-Je ne crois pas être en état de vous donner satisfaction Mademoiselle.

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J’observais avec amusement les émotions qui passaient sur le visage habituellement si neutre et froid de Thomas, je croyais bien que s’était la première fois que je voyais autant d’émotions en même temps sur ce beau visage. J’eus un léger rire lorsqu’il mentionna les interruptions dont j’avais été la cause lors de ses entrainements, je venais en effet d’interrompe pour la deuxième fois une de ses séances, la première avait été légèrement désastreuse j’espérais que celle-ci n’allait pas tourner comme la précédente.

Je secouais négativement la tête lorsqu’il m’affirma qu’il n’était pas en état. Il n’avait pas besoin d’être au plus haut de sa forme pour répondre à mes questions, cependant il ne le savait pas encore.

-Je ne suis pas là pour un duel Thomas, j’allais m’entrainer pour ne pas perdre la main en sortilège… Je ne me doutais pas que tu serais ici.

Un doux sourire apparut sur mon visage encadré par ma chevelure rousse alors que j’haussais les épaules.

-Je voulais seulement m’entrainer sur un mannequin, tes commentaires très francs me seront utiles pour m’améliorer.

Je plaçais une mèche un peu trop entreprenante derrière mon oreille pour ainsi dégager ma vue entièrement. Je baissai mon regard vert émeraude sur ma baguette puis d’un mouvement fluide je l’agitais pour lancer un sort sans le prononcer à haute voix. Je n’étais pas aussi douée que Thomas, mais mes efforts et le temps que je mettais à l’entrainement portaient leurs fruits; mon patronus apparu au bout de ma baguette plus éclatant que jamais et gambada joyeusement autour de la pièce.

Je ne pu m’empêcher de rire à nouveau, un rire entièrement fait de joie, j’étais particulièrement heureuse du résultat et j’étais fière de montrer à Thomas le résultat de mon entrainement. Je suivais mon patronus des yeux, le sourire aux lèvres.

-La prochaine fois que des détraqueurs se pointeront je serais prête!

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Thomas Kingskade a écrit:: Thomas eut un sourire las. Décidément, on lui en demandait trop. Passant une main dans ses cheveux, il respira un bon coup. Son visage avait repris son éternelle impassibilité. Il s'en voulait un peu d'avoir perdue patience, non pas que cela le dérangeait d'avoir haussé le ton contre Lilianna, après tout elle l'avait bien mérité, mais Kingskade faisait toujours l'effort de rester de marbre en public. Le masque qu'il s'était composé ne devait se fissurer en aucun cas. Les émotions était pour les faibles.

Lilianna agita alors sa baguette et son patronus émergea alors, gambadant dans la pièce, l'illuminant de ses reflets argentés. Elle avait du pratiqué avec acharnement pour le réussir du premier coup, sans avoir à prononcé la formule à voix haute. Le rire de la jeune femme éclata, faisant résonne sa bonne humeur et sa joie d'avoir atteint son objectif. Sa joie contagieuse n'atteignit pas Thomas cependant. Le loup se promena sur l'estrade, gambadant et sautant avec allégresse. Brusquement, la divine apparition de Lilianna disparut, s'évaporant dans un nuage, transpercé par un imposant loup noir aux yeux de rubis qui grogna en montrant les crocs. Le jeune Serpentard tenait sa baguette entre ses mains et c'était bien évidemment lui qui avait fait apparaitre sa créature qui l'avait rendue célèbres dans l'école. Passant sa main sur le poil soyeux de l'animal, Thomas jette un regard amusé sur Lilianna.

-Il y a eut de l'amélioration, c'est certain...

Avec une lenteur calculé, il rangea sa baguette dans sa poche et leva de nouveau la paume vers son animal. Sa main trembla et il du raffermir sa concentration. Le loup disparut alors dans un petit nuage noir. Il était insatisfait. Après toutes ses heures d'entrainements, il n'était toujours pas capable d'utiliser la magie sans sa baguette de manière convenable. Les professeurs y arrivaient pourtant! Thomas soupira de nouveau.

-Souhaitons que le patronus sera efficace la prochaine fois..

Ils n'avaient d'ailleurs jamais trouvé réponse à cette brusque attaque. Comment des détracqueurs avaient-ils pu pénétré dans l'enceinte de Poudlard? Pourquoi ni la Directrice, ni la Grande Inquisitrice n'avait trouvé quelques choses? Que de mystères.

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Sine contactu

Le renard lumineux qui constituait mon patronus disparut dans un nuage de lumière bleuté alors qu’une ombre menaçante prit sa place, il était probablement la cause de la disparition de l’être de lumière magnifique qui était le reflet de mon âme. Je souris malgré cela à pleine dents, j’avais obtenu un compliment de la part de Thomas! Ce n’était pas rien!
J’observais la créature de Thomas, le loup noir gronda à mon encontre ce qui me fit pencher la tête sur le côté pour mieux l’observer, son regard de rubis et ses crocs blancs étaient très impressionnant, Thomas était très impressionnant d’être capable de créer cet animal.

Je voulu m’approcher pour le regarder d’encore plus près mais celui-ci disparu avant que j’aie pu esquisser un mouvement. Je tournai donc mon regard émeraude sur le propriétaire de la bête pour comprendre le pourquoi d’une disparition si soudaine. Il avait l’air épuisé, il devait se trouver ici depuis longtemps, pour qu’il soit dans cet état il n’avait pas dû assister au repas ce soir.

-Moi aussi j’ai enfin réussi à créer un sort.

Ma voix était douce, presqu’un murmure. J’avais tellement travaillé fort pour la création d’un sortilège que j’avais presque faillis laisser tomber. J’étais douée en cours et en sortilège, mais cette facilité en cours m’avait donné trop de confiance en mes capacités, la création d’un sortilège est beaucoup plus difficile qu’on le croit et cela m’avait pris tellement de temps que j’avais mit en veilleuse le processus pour devenir un animagi.

Voulant démontrer mes dires au Serpentard j’agitai à nouveau élégamment ma baguette.

-Vulpes Venti

Un vent semblable au sortilège ventus sorti du bout de ma baguette, mais au lieu de se diriger vers l’endroit où visait ma baguette une forme se créa. La créature, prenant la même forme que mon patronus créait autour d’elle un vent qui soulevait ma chevelure, la faisant danser de tout côtés. Mes doigts serrèrent un peu plus fort ma baguette, puis d’un coup le renard intangible courra vers Thomas, à la dernière minute il bifurqua et disparut, créant une bourrasque habilement menée qui découvrit la manche de la chemise du garçon, mettant à nu son avant-bras et la marque noir qui le recouvrait.

Je rie légèrement, faisant mine de me sentir désolé.

-Désolé Thomas je ne contrôle pas encore très bien la direction de mon sort.

Tout était faux mais mon rire embarrassé et le ton d’excuse de ma voix dissimulait habilement mon mensonge. Je laissais retomber doucement mon bras qui tenait ma baguette le long de mon corps, mentant à nouveau avec habilité, m’exclamant :

-Thomas, que t’est-il arrivé au bras?

Je m’approchais du jeune homme, j’étais maintenant assez proche pour le toucher, mais je n’en fis rien, regardant avec intérêt la marque noir sur son avant-bras.

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Thomas Kingskade a écrit:

Thomas Kingskade a écrit:: Kingskade s'appuya contre l'estrade, croisant les bras. Il était toujours curieux de voir un nouveau sortilège, surtout que ceux-ci étaient difficile à créer. Lui-même se servait de sort déjà existant et les modifiaient simplement selon une logique magique. Il regarda l'élève de Serdaigle agité de nouveau sa baguette, la pointant en direction du mur. Une bourrasque s'éleva et un renard bondit de nouveau de la baguette de la jeune fille. Décidément, elle était beaucoup trop attaché à cette animal. La créature de vent se promena dans la pièce, emportant la poussière avec elle et sautillant avec une allégresse féline. Brusquement, l'animal changea de trajectoire, propulsant le vent dans une nouvelle direction. Thomas recula d'un pas, levant sa main gauche comme pour se protéger le visage de la créature bondissante qui sautait vers lui. Un bourrasque le toucha et il entendit le bruit distinct du tissus qui se déchirait. Le jeune homme de Serpentard ne songea même pas à sortir sa baguette, stupidement rangée dans sa poche. Il n'avait pas cru qu'il serait attaqué de cette manière. Toutefois, le vent disparut et il baissa de nouveau le bras pour constater les dégâts. Décidément cette fille avait le dont de mettre à mal son habillement lorsqu'ils se croisaient. Il n'était certainement pas prêt à oublier sa tenue complètement mouillée et boueuse suite à leur fuite sur le terrain.

Le jeune homme ne pu retenir un grognement d'exaspération en direction de la jeune fille qui s'excusait. Énervé comme il était, il ne remarqua même pas le mensonge éhonté qu'elle lui passait habilement. Essayant de refermer sa chemise sur son bras gauche, il cracha avec humeur sa phrase à la tête de la jeune fille.

-Il est un peu tôt pour me déshabiller, Olswan, j'apprécie qu'on m'offre un verre avant d'en venir à cette étape.

Sa remarque claqua dans l'air comme un coup de fouet. Les boutons de sa manche avaient cédés, le tissus était impossible à refermée. C'est alors que la voix douce de Lilianna résonna, lui demandant ce qu'il avait à son avant-bras. Dans toute son exaspération, Kingskade n'avait même pas remarqué le coup d'oeil éloquent de la jeune fille sur sa peau noircie. Cette fois Thomas cessa d'essayer de remettre sa chemise à sa place et leva lentement son regard vert en direction de Lilianna qui s'était rapprocher. L'atmosphère de la pièce changea. On aurait dit qu'une immense vague de froid venait de s'abattre dans la pièce. Kingskade franchis le pas qui le séparait de la renarde avec une lenteur animal. Thomas était plus grand que la jeune fille. Sans être de ces grandes perches qui jouaient au quidditch, il la dépassait d'au moins une tête et demis en grandeur. Baissant son regard glaciale sur elle

-Vous voulez jouer avec le feu, mademoiselle Olswan?

Il attrapa le poignet de la jeune fille qui tenait sa baguette pour l'empêcher de l'utiliser contre lui.

-Qui sait, peut-être est-ce une fantaisie? Une marque maudite, une tâche de naissance ou encore le signe de mon appartenance aux mages noirs?

La baguette noir de Thomas vient s'appuyer sous le menton de la jeune fille, creusant la peau.

-À quelle point votre curiosité déplacé peut vous pousser à faire une bêtise, hum?

Une colère sourde brillait dans le regarda de Kingskade. Puis, comme si rien ne s'était passé, il relâcha Lilianna, s'éloignant en deux pas rapide d'elle, replaçant de nouveau sa cravate. Il avait repris son visage impassible.

-Vous devriez éviter de poser des questions stupides, ou dangereuse.

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Sine contactu

Moi? Vouloir déshabiller Thomas? Il rêve oui! C’est vrai qu’il n’était pas horrible à regarder, mais jamais je ne sortirai avec un homme comme lui, beaucoup trop imbu de lui-même! Une atmosphère glaciale remplit subitement la pièce, j’eût à peine le temps de réaliser qu’elle provenait de Thomas que celui-ci diminua la distance qu’il y avait entre nous deux. Mon cœur battit la chamade, pas à cause de la proximité de nos deux corps, mais à cause de ce que je pouvais lire dans le regard de cet homme, une peur viscérale me tordit la poitrine, me donnant la nausée.

Incapable de détacher mon regard vert émeraude du sien plus sombre je pensais soudain que si je m’entrainais si dure s’était pour ne pas me faire malmener par des personnes comme lui, je ne voyais que le mal dans ses iris verts, rien de bon ne pouvait sortir d’un être avec un tel regard, une telle aura de noirceur.

Je voulus brandir ma baguette, certaine qu’il allait se servir de la sienne, mais il saisit mon poignet d’une poigne de fer. Je voulus me dégager, mais Thomas était beaucoup trop fort pour moi, après tout j’étais peut-être douée en magie, mais la force physique n’était pas du tout dans mes cordes. Mon frêle poignet me faisait souffrir sous la poigne de Thomas, cependant j’arrêtais de me débattre alors qu’il me fournit des réponses toutes probablement fausses.

Je restais silencieuse, apeurée par le comportement si soudain du Serpentard, mon esprit aussi curieux qu’altruiste ne comprenait pas les gestes de Thomas, je ne voulais que l’aider en fin du compte. Ma peur se changea alors en terreur alors que le bout de la baguette de Thomas s’enfonça dans la fine peau de mon menton, cependant cette peur si franche dans mon regard se changea aussi soudainement qu’elle était apparue en fureur. Je n’étais pas une faible sorcière, j’étais forte, j’étais douée et surtout je ne méritais pas un tel traitement de la part de personne et surtout pas de la personne que j’avais aidée un peu plus tôt cette année, j’aurais pu le laisser se noyer dans la boue, mais je suis restée, je l’ai trainée jusqu’à l’infirmerie, j’ai subi les moqueries et les méchancetés des élèves de Serpentard et surtout la colère de sa chienne de Dementia.

Lorsqu’il changea de nouveau de comportement, redevenant le froid et distant Thomas Kingskade je me massai doucement le poignet, serrant ma baguette furieusement à m’en faire blanchir les jointures. Mon visage tel un livre ouvert reflétait le mépris que j’avais pour cet homme. Je me redressai de toute ma grâce, le dos aussi droit qu’un balai, mon visage prenant une expression neutre alors que mes dans mes yeux toutes les émotions qui m’habitaient y passaient à tour de rôle.

-Eh bien Monsieur Kingskade, je tâcherai de me souvenir que l’être supérieur que vous êtes n’accepte l’aide ni l’inquiétude de personne.

Je lui lâchai un dernier regard froid avant de me retourner prestement et de prendre la direction de la sortie avec toute la prestance et la grâce dont j’avais été attribuée.

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Thomas regarda Lilianna s'éloignée d'un pas raide, refermant la porte de la salle d'un claquement sec tandis qu'il entendait le raisonnement de ses pas dans le corridor désert. Persuadé qu'elle avait quitté les lieux pour de bon, Kingskade poussa un profond soupir avant de se laisser choir sur le dos, ramenant sa main gauche contre son torse. Le sang pulsait à ses tempes et il sentait le froid mordre sa peau pleine de sueur. Peut-être aurait-il du se mettre à la poursuite de Lilianna et lui effacer la mémoire de la dernière heure. Même avec tout son vouloir, le jeune Serpentard n'était pas certain de réussir un sortilège qui demandait autant de précision. La douleur à son avant bras était insupportable. Il avait l'impression que du feu avait remplacé le sang qui coulait dans ses veines. Si le regard rusé de la renarde avait remarqué sa marque, ce n'était plus qu'une question de temps avant que quelqu'un d'autre ne le remarque aussi. Un nouveau soupir s'échappa des lèvres de Thomas. Peut-être avait-il été injuste avec la jeune Serdaigle? Non, non après tout c'était elle qui avait décidé de mettre son nez dans ses affaires. Il était convaincu toutefois qu'il n'aurait pas du s'emporter de cette manière et se montrer aussi menaçant. Lui qui étais normalement en pleine maitrise de ses moyens avait perdu patience aussi stupidement que Jones. Kingskade ferma les yeux, comme s'il n'avait pas assez de problème comme ça.

***

-J'étais certain de vous trouvez ici...

Kingskade ouvrit les yeux. Depuis combien de temps était-il ici? Il était transit de froid et son dos souffrait de quelques courbatures. Ses yeux papillonnèrent pour s'habituer à l'obscurité ambiante. Il était encore allonger sur l'estrade de duel. Se relevant sur un coude, il aperçut le Baron Sanglant négligemment appuyé contre l'un des murs qui l'observait de ses yeux vide. Thomas poussa un grognement avant de se lever tout à fait. Il devait faire nuit maintenant et l'heure du couvre-feu était passé depuis longtemps.

-Il est trois heures du matin.

Lui dit alors le Baron comme pour faire écho à ses propre pensée. Avec un nouveau grognement, Kingskade ramassa ses affaires dans le but de retourner dans sa salle commune. Le Baron continua de l'observer.

-Vous devriez y allez plus doucement... Rien ne sert de se tuer à la tâche

Lui dit encore le Baron. Thomas poussa un soupir. Il en avait bien assez des conseils de tous. Alors qu'il s'apprêtait à sortir, la voix du fantôme résonna encore.

-J'ai connu un élève il y a longtemps qui avait le même talent pour la magie... Tâchez d'avoir un meilleur avenir que ce dernier, monsieur Kingskade.

L'élève de Serpentard jeta un dernier regard au fantôme avant de disparaitre dans le couloir.

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